Ride with the Devil
 
     
     
     
     

 

 
     
     
     
   
   
 

Présenté en avant-première mondiale à Deauville (lors d'un hommage à Ang Lee), Ride with the devil renoue avec les films de guerre, un an après Saving Private Ryan. Tourné début 98, avant Ryan, il devrait intéresser le même public, adepte d'images rélaistes et de portraits de soldats loin d'être infaillibles.

Les films sur la Guerre de Sécession ont relativement peu la côte. Il y a bien eu Autant en emporte le Vent, et il y a 10 ans Glory, mais il est rare qu'Hollywood se penche sur l'unique moment dans l'Histoire des Etats Unis, où le pays s'est déchiré par les armes.

Ang Lee, cinéaste immigré, a les moyens de donner une touche singulère à ce "western". En revisitant Jane Austen (Raisons et Sentiments) ou la révolution sexuelle des années 70 (The Ice Storm), il continuait à dépeindre les relations humaines entre groupes ou tribus qui n'ont rien à voir, dans un contexte de crise ou de transformation sociale.

Le casting n'est pas en reste. D'abord Tobey Maguire, dont c'est la deuxième collaboration avec Ang Lee, après The Ice Storm, où il jouait un ado en recherche de dépucelage. Ensuite, la chanteuse Jewel, dont c'est le premier rôle au cinéma. Etrange choix qui risque d'être médiatiquement très suivi. Seule femme dans ce casting mâle, elle n'aura aucun problème à attirer la lumière sur elle. On retrouve aussi Ulrich et Rhys-Meyer. Le premier a tourné dans As Good as it gets (Pour le pire et pour le meilleur). Le second s'est fait connaître grâce à sa silhouette androgyne dans Velvet Goldmine. Pourtant, à l'origine le rôle d'Ulrich devait échoir à Matt Damon. Et Jewel remplace le choix initial de Renee Zellweger.

Pour le scénario, Lee a fait appel à son collaborateur habituel, Schamus, afin d 'adapter ce qui devait s'appeler d'abord A Civil War. Schamus a coupé de nombreux passages du livre, remaniant intégralement l'histoire à la vision du cinéatse, mais en conservant impérativement les dialogues colorés et imagés de cette époque... Pour le reste Ride with the devil devrait être tout sauf un film de guerre académique et déjà vu.

 
     
     
     
     
     
 
 
     
     
     
     
     
     
 
Fiche Technique
 
     
     
  Titre : Ride with the Devil
Pays : Taïwan, Etats-Unis
Durée : 2 h 18
Sortie : 1999
Distributeur
: Good Machine / Universal Pictures
Réalisateur : Ang Lee
Avec Skeet Ulrich (Jack Bull Chiles), Tobey Maguire (Jake Roedel), Jewel Kilcher (Sue Lee Shelley), Jeffrey Wright (Daniel Holt)
Scénario : James Schamus
d'après le roman de Daniel Woodrell
Producteurs : David Linde, Ted Hope, James Schamus, Robert F. Colesberry
Chef décorateur : Steve Arnold
Compositeur : Mychael Danna
 
     
     
     
     
     
 
Résumé
 
     
     
 

1861. La Guerre civile éclate aux USA. A la frontière du Kansas et du Missouri, une guérilla armée - les Bushwhackers pro-Sudistes - veulent bloquer les routes de la région. Jake Roedel, pauvre fils d'immigrant allemand, et Jack Bull Chiles, fils d'un riche propriétaire de plantation, rejoignent leurs rangs. Ces deux jeunes hommes apprennent rapidement à devenir d'excellents tireurs et cavaliers lors de leurs attaques contre les militaires de l'Union du nord et leurs sympathisants.

L'hiver approchant, les Bushwackers doivent se disperser et trouver un refuge chaud pour passer la saison froide. Plusieurs d'entre eux se terrent dans un abri de fortune au flanc d'une colline. Ils y recevront la visite de la jeune veuve Sue Lee, qui viendra égayer l'atmosphère tendue. Toutefois, les dures réalités de la guerre les rattraperont vite, divisant davantage le groupe. Alors que les saisons changent et que la violence des combats s'accentue, ces jeunes hommes en viendront à se questionner sur leurs vraies raisons d'agir et sur eux-mêmes.